La santé mentale est un aspect vital de notre bien-être général. Les problèmes et les troubles de santé mentale se retrouvent dans tous les secteurs de la société. Les problèmes de santé mentale peuvent survenir à tout moment durant notre vie, tant chez les enfants que chez les adultes. Pour bien des gens, les problèmes de santé mentale sont des troubles graves, mais le stress peut aussi avoir des effets importants sur notre santé mentale et notre bien-être.
Le fait d'être engagé dans une procédure au tribunal de la famille peut être une grande source de stress pour vous, et peut se répercuter sur d'autres aspects de votre vie, comme vos responsabilités parentales, votre travail et vos finances. Ce peut aussi être une période très stressante pour vos enfants.
Il est important de reconnaître que tout le monde est touché par un problème de santé mentale à un moment dans sa vie. C'est pourquoi il est important de demander de l'aide lorsque vous en avez besoin. Demander de l'aide n'est pas un signe de faiblesse – cela veut dire que vous reconnaissez que vous avez besoin d'encouragement et de soutien durant une période difficile, et que vous avez le courage d'en demander.
De nombreuses sources d'aide et de soutien peuvent vous aider, vous ainsi que les membres de votre famille, à gérer la maladie mentale, ses symptômes et ses effets sur la vie familiale. Vous et les membres de votre famille pouvez d'abord regarder du côté d'autres membres de la famille, d'amis, de votre église, des groupes communautaires et des organismes d'aide en santé mentale. Ils sont souvent de grandes sources de réconfort, de soutien et d'aide.
La décision de faire appel à de l'aide professionnelle pour vous ou un membre de votre famille peut être difficile pour bien des raisons. Vous ne savez peut-être pas quoi faire ou à qui vous adresser, et vous n'êtes pas capable de cerner le problème. Vous pouvez commencer par contacter un médecin de famille, Santé mentale communautaire ou un autre fournisseur de soins de santé, le plus tôt possible. Il n'est jamais trop tôt pour demander de l'aide professionnelle.
La plupart des questions et réponses suivantes sont adaptées du site Web de l'Association canadienne pour la santé mentale, et sont utilisées avec leur autorisation. Pour plus d'information, consultez le site Web.
La santé mentale se définit par un équilibre dans tous les aspects de notre vie : social, physique, spirituel, économique et mental. Il arrive parfois que la balance penche trop dans un sens et qu'il faille retrouver un équilibre. Chacun a son équilibre personnel unique, et le défi consiste à maintenir sa santé mentale en gardant le bon équilibre.
La santé mentale est aussi importante que la santé physique. L'Organisation mondiale de la Santé (OMS) a toujours considéré le bien-être mental comme une partie intégrante de la définition générale de la santé. L'OMS décrit la santé comme « un état de complet de bien-être physique, mental et social et ne consiste pas seulement en une absence de maladie ou d'infirmité ».
De grands événements dans notre vie peuvent générer du stress : un nouvel emploi, se marier ou divorcer, ou devenir parent. Des inquiétudes constantes concernant les finances ou l'avenir de vos enfants peuvent causer du stress. Et même les irritants quotidiens, comme l'auto qui ne démarre pas ou arriver en retard au travail, peuvent aussi causer du stress.
Il ne faut pas voir négativement tous les événements générateurs de stress. On peut les accueillir comme des défis qui enrichissent nos vies, ou les considérer comme « stressants » et des empêcheurs de jouir de la vie. Notre façon de réagir à ces événements affecte grandement notre bien-être physique, mental et social.
Vous pouvez améliorer votre vie en prenant le contrôle de votre stress. Les méthodes suivantes, utilisées seules ou combinées, devraient vous aider à mieux gérer le stress dans votre vie :
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Pratiquer la « pleine conscience ». Cliquez ici pour voir une ressource (en anglais seulement) sur la formation à la pleine conscience du Projet national sur les plaideurs non représentés (en anglais seulement).
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Équilibrez vos périodes de travail et de loisirs. Organisez votre vie de façon à ne pas vous sentir coupable lorsque vous vous reposez, et à ne pas vous amuser lorsque vous devez travailler.
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Gardez-vous du temps pour rire.
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Apprenez à déléguer des tâches à d'autres. Vous n'êtes pas obligé de tout faire vous-même.
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Apprenez des techniques de relaxation, comme le yoga ou la méditation. Enrichissez votre vie spirituelle.
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Faites de l'exercice. Combinez-le à des tâches physiques que vous devez faire (jardinage, ménage).
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Apprenez à gérer votre temps. Faites des listes de priorités.
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Mangez sainement. Certaines substances que vous ingérez comme l'alcool, la caféine et les gras nuisent à la bonne gestion du stress. D'autres aliments comme les fruits, les légumes et les grains entiers la facilitent.
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Accordez à votre corps le repos et le sommeil dont il a besoin.
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Discutez ouvertement de vos problèmes avec des amis, des proches ou des conseillers.
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Évadez-vous de temps en temps. Faites un arrêt complet. Amusez-vous!
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Sachez qu'il n'est pas nécessaire de « toujours gagner ». Soyez moins compétitif.
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N'essayez pas d'être parfait, et ne vous attendez pas à ce que les autres le soient.
Maladie cardiaque et stress
Les chercheurs étudient encore le lien entre stress et maladie cardiaque. Jusqu'à maintenant, nous savons que les personnes stressées présentent parfois une tension artérielle et un taux de cholestérol plus élevés, et un plus grand risque de caillots sanguins. La personne stressée est aussi susceptible de fumer plus, de trop manger ou de ne pas faire d'activité physique.
Le stress est inévitable, et il semble que les modes de vie d'aujourd'hui sont plus stressants que jamais. C'est pourquoi il est important d'apprendre à le gérer afin d'en atténuer l'effet sur notre corps.
Autres ressources
Pour plus de détails sur la façon d'augmenter l'activité physique, consultez le site Web de l'Agence de la santé publique du Canada.
Pour obtenir plus d'information sur la gestion du stress, cliquez ici.
Association canadienne pour la santé mentale : Être en colère
Il nous arrive tous d'éprouver de la colère, au moins occasionnellement. La plupart du temps lorsque nous sommes en colère, nous la surmontons rapidement parce que nous réglons la situation et que notre sentiment de colère passe. Toutefois, la colère devient un problème lorsque nous la « ravalons » ou que nous « explosons ». Ces deux extrêmes causent des problèmes aux personnes en colère et à celles qui les entourent.
Les sentiments de colère sont une réaction normale lorsque quelque chose échappe à notre contrôle. Ils peuvent aussi indiquer que vous vivez simplement trop de stress, et il peut être difficile de savoir si vous devriez juste laisser s'exprimer votre colère ou travailler à la surmonter.
Il est temps d'admettre que la colère est un problème et de chercher des façons de la gérer lorsque votre colère :
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persiste dans votre esprit durant plusieurs semaines et commence à vous empêcher sérieusement de jouir de la vie;
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est provoquée par une situation qui remonte à très loin;
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vous conduit à agir par vengeance;
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provoque de la violence contre vous-même ou d'autres personnes;
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perturbe votre capacité de faire votre travail;
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nuit à vos relations avec votre famille et vos amis.
Il est important de gérer votre colère lorsqu'elle vous cause de l'inconfort ou de la souffrance. Des études montrent que la colère peut causer de graves problèmes de santé comme des ulcères ou une maladie cardiaque. Elle peut aussi vous amener à poser des gestes susceptibles de vous faire perdre votre emploi ou vos amis, ou entraîner la rupture de votre mariage. Il existe des moyens de surmonter votre colère lorsqu'elle s'élève. Vous pouvez, entre autres choses, modifier votre façon de voir la vie en acquérant de nouvelles attitudes et en posant certaines actions pratiques.
Solutions à court terme
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Reconnaissez que vous êtes en colère. Si vous étouffez vos sentiments de colère, ils ne disparaîtront pas, et ils reviendront constamment, douloureusement.
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Essayez de ne pas réagir de façon excessive. Prenez du recul face à la situation qui vous met en colère et demandez-vous : « Que penserais-je de quelqu'un d'autre si je le voyais se mettre en colère dans cette situation? » ou « Cette situation est-elle aussi terrible que je le pense »?
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Essayez de penser à autre chose. Portez votre attention sur un souvenir agréable plutôt que sur la file, le bouchon de circulation ou ce qui vous irrite.
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Trouvez la source de votre colère. Si les actions ou les mots d'une autre personne vous blessent, essayez de lui en parler directement de manière calme et efficace.
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Écoutez attentivement ce que les autres vous disent, et laissez-les parler sans les interrompre. Très souvent, vous ne comprendrez pas le vrai message si vous intervenez après quelques mots. Laissez la chance aux gens de s’exprimer.
Solutions à long terme
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Si votre colère est provoquée par quelque chose qui échappe à votre contrôle, comme la perte d'un emploi, apprenez comment les autres sont parvenus à régler un problème semblable et essayez leurs stratégies.
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Évitez de vous adresser des blâmes, même si vous êtes en colère à cause d'une malchance due à votre faute. Il est préférable d'essayer d'apprendre de vos expériences et d'éviter de répéter les mêmes erreurs.
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Réduisez la tension en trouvant du temps pour de l'activité physique. Allez faire une marche rapide, jouer une bonne partie de tennis avec un ami, jardiner ou faire du ménage.
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Réduisez votre niveau de stress. Apprenez des méthodes de gestion du stress, comme des exercices de relaxation et de respiration profonde. Essayez de faire plus de choses que vous aimez.
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Apprenez à méditer. Lorsque vous êtes seul, exercez-vous à détacher vos pensées de vos soucis quotidiens. Vous serez ainsi préparé à le faire lorsque vous sentez monter la colère.
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Apprenez à rire de vous-même. Si vous apprenez à voir le côté amusant des choses, vous pouvez en rire plutôt que de vous fâcher.
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Apprenez à faire confiance aux capacités des autres. Une partie de votre colère peut provenir d'un manque de confiance dans les capacités d'autres personnes.
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Recherchez de l'aide professionnelle. Si vos problèmes sont graves, vous pourriez avoir besoin de l'aide d'un professionnel en santé mentale, comme un psychiatre, un psychologue ou un travailleur social. Votre médecin de famille peut vous diriger vers ces professionnels.
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Parlez à quelqu'un en qui vous avez confiance (un membre de la famille, un ami proche ou un membre du clergé de votre religion) qui pourrait voir les choses plus clairement que vous.
Certaines relations prennent fin soudainement, alors que d'autres semblent se défaire sur une longue période. Peu importe la cause, si votre relation se rompt, vous allez probablement ressentir toute une gamme d'émotions intenses : tristesse, colère, souffrance, peur d'un avenir incertain, solitude, confusion quant aux nombreuses décisions à prendre, et un sentiment d'échec devant la perte de vos plans et de vos rêves.
La façon dont vous choisissez de réagir à une séparation est très importante en raison de l'effet qu'elle aura sur le reste de votre vie. Si vous ne réagissez pas à la douleur, et si vous laissez la rancœur vous envahir, vous allez être malheureux pendant très longtemps. Ne gardez pas de place pour l'amertume et la colère. Essayez de voir la séparation comme une occasion de réévaluer vos capacités, vos atouts et vos rêves, et d'apporter les changements nécessaires pour vous faire une nouvelle vie, pleine et gratifiante.
Ce que vous pouvez faire
La plupart des gens qui ont vécu une séparation ou un divorce sont passés par les mêmes émotions que vous maintenant, et en sont généralement ressortis plus forts qu'avant. Mais pendant que vous le vivez, vous allez avoir besoin d’une grande faculté d'adaptation et de soutien émotionnel. Voici quelques suggestions :
- Parlez à une personne de confiance. Parler avec un membre de la famille ou un ami proche peut vous aider à ventiler votre frustration et votre colère.Faites attention de ne pas accabler vos enfants avec ces émotions. Assurez-vous de pouvoir faire confiance à la personne pour garder vos secrets, afin de vous sentir libre d'exprimer vos profondes préoccupations. Vous trouverez peut-être qu'une personne qui a vécu une séparation ou un divorce est la mieux placée pour offrir du soutien.
- Maintenez une routine familière pour vous et vos enfants. Un sentiment de stabilité est très important à un moment de changement aussi crucial et douloureux. Cela est particulièrement important pour vos enfants : plus leur monde reste le même, plus ils seront capables de s'adapter aux changements qu'ils devront faire.
- Gardez ouverts les canaux de communication avec vos enfants. Ils doivent savoir qu'ils ne vont pas perdre l'amour et le soutien de chacun de leurs parents, et qu'ils ne sont pas responsables de votre séparation ou votre divorce. Parlez-leur ouvertement de vos nouvelles conditions de vie. Le Programme d'information pour les parents offre de l'information sur la communication et des conseils sur comment empêcher les enfants d'être « coincés au milieu ».
- Restez en santé. Vous pourriez vous retrouver à oublier de manger régulièrement et à rester éveillé tard, dans l'inquiétude, ce qui pourrait entraîner une perte d'énergie et de la maladie à un moment où vous avez le plus besoin d'être en forme. Gardez-vous en bonne santé en mangeant régulièrement et en dormant suffisamment. Vous devriez aussi essayer de faire régulièrement de l'exercice.
- Apprenez des méthodes pour gérer le stress. Il existe de bons livres sur la gestion du stress, et vous pouvez aussi trouver utile de l'information sur les techniques de relaxation. Vérifiez à votre bibliothèque ou votre librairie.
- Gardez en tête le vieux dicton « Une journée à la fois ». Face à votre séparation et aux problèmes et émotions imprévus qu'elle crée, posez-vous la question : « Qu'est-ce que je dois faire aujourd'hui? ». Essayez de ne pas vous inquiéter des choses auxquelles vous ne pouvez rien jusqu'à la semaine prochaine ou le mois prochain. Le moment venu, traitez-les comme les autres – une journée à la fois.
- Évitez de prendre des décisions importantes tant que votre vie n'est pas stabilisée. Certaines décisions doivent être prises rapidement, comme celles concernant l'habitation et les arrangements scolaires pour les enfants et, si vous ne travailliez pas, vous trouver un emploi. Mais vous pouvez reporter de nombreuses décisions à « quand la poussière sera retombée ». Il peut être préférable de prendre un peu de temps avant de décider de changer de carrière, de déménager dans une autre ville, de retourner aux études ou d'entreprendre une nouvelle relation amoureuse.
- Accordez-vous le temps qu'il faut pour vous remettre. Votre famille et vos amis peuvent vous encourager à vous « ressaisir » et à tourner la page avant que vous soyez prêt. Cela se produit généralement parce que les gens qui vous aiment sont bouleversés de vous voir malheureux. Leur préoccupation est compréhensible, mais vous devez prendre le temps qu'il faut pour vous remettre. L'échec d'un mariage ou d'une relation intime, peu importe s'il est difficile, cause encore des blessures, et vous aurez besoin de temps pour guérir. Réservez-vous des moments de calme et de solitude où vous pouvez réfléchir, pleurer, ou simplement être seul.
- Allez chercher de l'aide professionnelle si vous en avez besoin. Vous ferez face à de nombreuses questions juridiques et émotionnelles avec la séparation et le divorce, et vous aurez probablement besoin de l'aide d'un professionnel. Pour les questions juridiques, demandez l'aide d'un avocat. Si vous vivez un stress émotionnel grave, votre médecin de famille peut vous aider à trouver un conseiller. Il peut aussi vous être utile de parler à un membre du clergé de votre religion. N'hésitez pas à recourir à ces services lorsque vous en avez besoin – ignorez le désir d'« endurer » sans chercher d'aide.
- Cherchez du soutien dans votre communauté. Il y a peut-être des ateliers et des groupes d'entraide dans votre communauté qui peuvent vous aider dans cette période difficile.
Maladie mentale est le terme utilisé pour désigner divers désordres mentaux qui peuvent être diagnostiqués. Les désordres mentaux sont des problèmes de santé caractérisés par l'altération de la pensée, de l'humeur ou du comportement (ou une combinaison de ces éléments) associés à de la détresse ou un dysfonctionnement.
Facteurs influençant les taux de maladie mentale
Un certain nombre de facteurs influe sur le nombre de personnes qui seront touchées par la maladie mentale. Un de ces facteurs est le soutien de la famille et des amis. Par exemple, les gens qui sont divorcés ou séparés sont plus susceptibles de souffrir de dépression que ceux qui sont mariés. Un autre facteur est le sexe. Deux fois plus de femmes signalent des problèmes de dépression que les hommes.
Il existe aussi un lien entre la santé physique et mentale. On rapporte que 25 % des gens présentant des maladies physiques graves développeront un trouble dépressif majeur concomitant à leur maladie. Ces problèmes de santé sont le diabète, la crise cardiaque, le cancer et l'AVC.
Les maladies mentales graves les plus fréquentes sont la schizophrénie, la dépression et le trouble bipolaire (maniaco-dépression). En général, les principales maladies mentales tendent à être « épisodiques ». Cela veut dire que les symptômes vont et viennent, entre des intervalles où la personne peut vivre une vie presque normale.
Schizophrénie
Les personnes souffrant de schizophrénie peuvent présenter :
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des pensées confuses,
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des hallucinations (voir ou entendre des choses que les autres ne voient ni n'entendent),
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de l'anxiété extrême,
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un délire (croyances irrationnelles),
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de la passivité,
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de la dépression, et
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un manque de motivation.
La schizophrénie est rarement un état constant. Les gens passent souvent par des périodes de maladie, suivies de périodes de rémission.
Les effets sur le long terme sont mixtes aussi. Dix ans après un diagnostic de schizophrénie, la plupart des gens connaîtront une amélioration de leur état, dans une certaine mesure. Certains auront besoin de soutien, alors que d'autres pourront vivre de façon autonome.
Environ 50 % des personnes diagnostiquées connaîtront une amélioration marquée de leur fonctionnement et de leur qualité de vie. Les statistiques montrent que 25 % guériront entièrement, et que 25 % connaîtront une amélioration marquée et vivront de façon autonome. Une autre tranche de 25 % verra une amélioration tout en nécessitant du soutien constant, alors que 15 % peuvent être hospitalisés durant de longues périodes. Tragiquement, 10 % des personnes meurent après 10 ans de vie avec la schizophrénie, le plus souvent de suicide.
Dépression et trouble bipolaire
La dépression et le trouble bipolaire (autrefois appelé « maniaco-dépression ») sont aussi appelés troubles de l'humeur ou troubles affectifs. La dépression est la plus fréquente des deux.
Les personnes souffrant de dépression peuvent :
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souffrir d'anxiété,
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se sentir inutiles et désespérées,
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perdre intérêt dans des activités qu'ils aimaient,
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ressentir de la culpabilité,
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songer au suicide.
Physiquement, ils peuvent gagner ou perdre beaucoup de poids, et leur appétit peut changer. Leur rythme de sommeil peut être différent, et ils peuvent avoir moins d'énergie aussi.
Les personnes atteintes de trouble bipolaire présentent des sautes d'humeur, passant de la dépression à la manie. Le signe le plus évident de manie est un genre d'humeur caractérisé par une « grande exaltation ».
Dans la phase de manie, les personnes semblent sociables, volubiles, très énergiques et très confiantes.
Par contre, elles peuvent aussi devenir :
très irritables,
imprévisibles,
très imbues d'elles-mêmes, ou
irresponsables. Par exemple, elles peuvent partir sur une frénésie d'achats, même au point de s'exposer à la faillite ou d'avoir des ennuis avec la justice.
Autres maladies
Les autres maladies mentales communes tombent dans la catégorie des troubles anxieux, qui sont :
les phobies (peurs déraisonnables),
les troubles paniques (épisodes intenses de peur soudaine),
le trouble obsessif-compulsif (pensées intrusives ou gestes répétés).
La maladie mentale n'a pas qu'une seule cause. Dans le passé, les gens blâmaient souvent injustement les parents si un enfant de la famille développait une maladie mentale. Mais c'est plus probablement la combinaison de plusieurs facteurs qui conduit à la maladie mentale. Par exemple, des données récentes montrent qu'un bon nombre des principales maladies mentales comportent des déséquilibres chimiques dans le corps.
Les maladies mentales sont :
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biologiques, liées à des désordres dans le cerveau ou à d'autres éléments chimiques du système corporel,
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psychologiques, liées à des perturbations dans les pensées ou les émotions, et
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sociales, liées aux événements de la vie et au stress.
Les professionnels en santé mentale tiennent compte de ces trois sphères de la vie d'une personne lorsqu'ils élaborent un plan de traitement de la maladie.
Les facteurs biologiques qui peuvent prédire une maladie mentale grave sont :
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les dommages prénataux,
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un traumatisme à la naissance,
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une infection virale,
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une chimie anormale du cerveau.
La génétique peut aussi jouer un rôle. Des études montrent que les proches parents d'une personne souffrant de schizophrénie ou d'un trouble affectif sont beaucoup plus susceptibles de présenter la même maladie. Mais ce n'est pas la maladie elle-même qui est transmise. C'est seulement la tendance à avoir la maladie.
Les facteurs psychologiques et sociaux peuvent inclure :
le manque de soutien des relations,
la maltraitance dans l’enfance,
la violence familiale,
le chômage,
d'importants changements dans la vie.
Faire face à la maladie mentale
Tout comme les causes sont différentes, il y a aussi différentes façons de faire face à la maladie mentale.
Les méthodes professionnelles comprennent habituellement la médication ou la psychothérapie (ou une combinaison des deux). Une approche qui gagne en popularité est la thérapie cognitivo-comportementale. Dans ce type de thérapie, le thérapeute aide la personne à voir sa situation sous un jour plus positif. Il existe aussi des services de soutien communautaires qui aident les gens à gérer leur vie. Ces services peuvent apporter de l'aide dans les domaines suivants :
l'habitation,
l'emploi,
le revenu,
les loisirs.
Les méthodes non professionnelles sont tout aussi importantes. Par exemple, le soutien de la famille et des amis est crucial pour quelqu'un souffrant de maladie mentale. Une autre précieuse ressource est un groupe d'entraide. Dans ces groupes, des gens qui vivent des situations semblables peuvent partager des conseils, de l'aide et du soutien.
De nombreuses personnes trouvent que ce qui aide le plus est une combinaison de stratégies, notamment :
la médication,
la psychothérapie, et
des méthodes alternatives (comme une alimentation équilibrée, l'exercice, le yoga et la méditation).
Il peut être très stressant de compter dans sa famille un membre atteint de maladie mentale. Une réponse donnée fréquemment est d'essayer de surmonter le problème sans aide. Des gens peuvent s'isoler afin d'éviter la stigmatisation qui pourrait survenir lorsque les amis et les voisins auront découvert « notre secret ».
Mais garder le problème à l'intérieur de la famille n'est pas le meilleur moyen. La meilleure chose à faire pour vivre avec la maladie mentale dans la famille est d'établir des liens avec d'autres familles qui sont dans la même situation. Au Canada, les deux organismes familiaux les plus reconnus sont la Société pour les troubles de l'humeur du Canada et la Schizophrenia Society. Ils peuvent vous mettre en relation avec d'autres familles de votre région, et vous fournir de l'information sur la maladie.
Société pour les troubles de l'humeur du Canada
Société canadienne de la Schizophrénie (Schizophrenia Society of Canada)
Société de la Schizophrénie Nouvelle-Écosse (Schizophrenia Society of Nova Scotia)
Prenez soin les uns des autres, et de vous aussi
Au sein de la famille, il est préférable de parler ouvertement des problèmes. Vous voulez soutenir le membre de votre famille, mais n'oubliez pas que vous n'êtes pas responsable de la situation et que vous ne pouvez pas la faire disparaître. Essayez de rester positif, et abordez les problèmes directement.
Assurez-vous que chaque membre de la famille sait qu'il est aimé et inclus dans les discussions sur la situation. Si c'est un adulte qui souffre de problèmes de santé mentale, il est préférable de le traiter comme un adulte plutôt que comme un enfant démuni.
Le fardeau est lourd pour ces familles, et elles reçoivent peu de soutien pour le rôle qu'elles jouent. Même si c'est un membre de votre famille qui souffre de maladie, il est correct d'admettre que vous aussi pouvez avoir besoin d'aide. Par exemple, il peut s'agir d'aide pour le ménage ou la garde des enfants, ou tout simplement de quelqu'un à qui parler. Donnez à vos amis des suggestions concrètes de l'aide qu'ils peuvent vous apporter, par exemple, passer une soirée avec vous ou vous préparer un repas.
Vous pouvez aussi vous joindre à un groupe d'entraide d'autres familles. Ces groupes vous aident à trouver une tranquillité d'esprit en vous fournissant :
des conseils,
de l'information,
du soutien émotionnel,
de l'aide pratique.
Il n'y a pas de réponse facile à cette question. Tout dépend si le problème de santé mentale nuit à votre capacité parentale, et du plan parental qui est dans l'intérêt supérieur de vos enfants. Une grande partie de la réponse dépend si vous recevez un traitement ou si vous suivez un plan de traitement. Le fait d'avoir des problèmes de santé peut affecter votre capacité parentale. Par contre, si vous êtes en santé, un problème de maladie mentale peut avoir pas ou très peu d'incidence sur l'issue de votre dossier.
Dans ces situations, il est très important d'obtenir de bons conseils juridiques et d'être bien représenté. Entre autres, un avocat peut aider à obtenir des rapports médicaux pour confirmer votre état de santé mentale en lien avec les questions de parentage.
D'autres outils, comme des évaluations psychologiques, peuvent aussi être importants dans ces situations. Cliquez ici pour obtenir plus d'information sur les évaluations.
Dans certains cas, un accès supervisé peut être nécessaire pour assurer que les enfants sont en sécurité. Cliquez ici pour obtenir plus d'information sur l'accès et l'échange supervisés. Encore une fois, cela dépend de votre santé et du bien-être de vos enfants.
Vous pouvez contacter Nova Scotia 211 en composant 211 sur votre téléphone, ou en consultant le site Web. Vous pouvez aussi consulter notre liste de services en santé mentale et toxicomanies ici.